La YogaThérapie comment la définir et quelle différence avec une pratique de yoga classique ?
Le yoga c’est l’ensemble de la méthode qui va regrouper les postures, la respiration, la méditation, les visualisations, la philosophie…
Le plus souvent le yoga est pratiqué en groupe et n’a pas pour objectif la prise en charge d’une pathologie.
La yogathérapie est fondée sur le yoga mais à des fins thérapeutiques.
Elle va être appliquée à des troubles de santé et adaptée à la personne en fonction de ses handicaps.
C’est un accompagnement individuel, ciblé avec une prise en charge globale de la pathologie de la personne afin de l’aider par les outils du yoga traditionnel à retrouver un mieux être, un état d’équilibre et de paix.
La yogathérapie comporte plusieurs approches (alimentation, micro nutrition, comportements, croyances limitantes, hygiène de vie, postures, méditations, respirations…) et prend en compte l’individu avec sa situation de vie, son environnement social et familial, ses dimensions physiques, mentales, émotionnelles, spirituelles.
Le yogathérapeute, qui a été formé spécifiquement à la yogathérapie (c‘est une formation sur 2 années, différente de la formation de professeur de yoga) accompagne, soutient, motive et guide les séances qui sont personnalisées, adaptées en fonction des besoins, des attentes et des capacités de l’élève.
Ainsi deux personnes qui souffrent du même trouble n’auront pas le même protocole car même si la maladie est la même, les personnes qui en souffrent sont différentes.
Sans jamais se substituer aux traitements et aux soins existants, la yogathérapie est un allié précieux pour prendre en charge la santé mentale et physique.
Elle trouve sa place dans le système de soins actuel (plus de 400 cliniques en France ont des consultations en yogathérapie) comme accompagnement, comme complément pour aider les personnes à mieux vivre leurs troubles voir même à guérir.
La YogaThérapie peut-elle vraiment prendre en charge des troubles de santé mentale comme la dépression, l’anxiété, le stress ou bien encore des chocs émotionnels ?
Pour bien comprendre, les émotions ce n’est pas dans la tête que ça se passe, c’est dans le corps.
Même si leur genèse est dans la tête, leur expression est dans le corps.
Ne dit on pas : “j’en ai plein le dos”, “j’ai un noeud dans la poitrine”, “j’ai une boule au ventre”…
Le rôle du yoga avec ses différents exercices va être de piéger les tensions et de s’en libérer.
En remplaçant la sensation de tension par une sensation d’étirement agréable et de plaisir, l’information véhiculée au cerveau va être différente et conditionnée des changements de pensées et d’émotions en rapport avec ses sensations agréables.
La dépression, le stress, l’anxiété ou les états de stress post traumatiques vont avoir chacune une expression différente dans le corps et en yogathérapie, on va préférer un outil plutôt qu’un autre pour traiter la personne et son trouble.
Les premières études pour démontrer les bienfaits du yoga ont été faites en 1920 par Gune, un médecin Indien qui a mis en évidence l’importance du système parasympathique.
Le yoga renforce le système parasympathique qui, en s’activant, va libérer des hormones comme
– la sérotonine, le liquide de frein des émotions
– la dopamine, l’hormone du plaisir.
Quand on est stressé et anxieux, on renforce le système antagoniste, le sympathique et on va épuiser le tonus parasympathique, provoquant ainsi des inflammations et de nombreuses pathologies.
De plus, il est aujourd’hui prouvé scientifiquement que le yoga modifie le cerveau.
Dans une méta-analyse récente, des chercheurs chinois ont décortiqué les résultats de 15 publications scientifiques, grâce notamment à l’IRM (l’imagerie par résonance magnétique), pour observer les effets du yoga sur le cerveau.
L’analyse de l’ensemble de ces résultats montre plusieurs améliorations :
– d’une part, une augmentation de la taille de certaines régions du cerveau et de leur activité :
au niveau du cortex préfrontal, de l’hippocampe, du lobe temporal, de l’insula et du cortex cingulaire.
Ces régions sont impliquées dans la régulation émotionnelle, la mémoire, la concentration et le contrôle de soi.
– Une diminution de l’activité de l’amygdale, structure du cerveau notamment impliquée dans les émotions négatives.
-Une augmentation de la plasticité cérébrale (c’est la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions neuronales)
Ces modifications cérébrales ont, de fait, une influence sur les comportements et l’état d’esprit des pratiquants de yoga qui ont une plus grande résilience, c’est à dire une plus grande capacité à prendre du recul face aux challenges de la vie.
De plus, le yoga nous amène, par la pratique et de façon naturelle à changer notre mode vie pour adopter un mode de vie plus sain. Il nous apprend à ralentir, à se reconnecter à notre corps, à nos besoins avec bienveillance et sans jugement, à mieux respirer, à bouger en conscience, en respectant nos limitations et sans être en compétition avec soi ou avec les autres.
A qui s’adresse la YogaThérapie et quels troubles peut on prendre en charge ?
La yogathérapie est accessible à tous et il n’est pas nécessaire de pratiquer le yoga pour être prise en charge. C’est une méthode douce et les outils utilisés sont toujours simples pour que la personne soit autonome rapidement. En revanche, elle doit avoir envie de se prendre en charge et doit être motivée pour devenir actrice de sa santé et de son bien-être.
Cette méthode d’accompagnement vise la prévention et le traitement de nombreux troubles.
Des petites douleurs qui gênent aux pathologies lourdes en passant par différentes maladies chroniques, la yogathérapie peut être appliquée aux troubles de santé émotionnels et mentaux comme le stress, l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil mais également dans les douleurs de dos, les rhumatismes inflammatoires, les troubles digestifs, cardio-vasculaires, respiratoires…
En YogaThérapie comment se déroulent les séances, combien de séances faut-il pour que cela soit efficace ?
Les séances peuvent se faire en présentiel au centre épignosis de La Ciotat et/ou en distanciel sur zoom.
En yogathérapie, ce qui va faire la différence c’est la répétition. Les études ont montré que les résultats sont observables dès 6 semaines à raison de 20 minutes de pratique par jour.
La prise en charge va se dérouler sur plusieurs séances et le nombre de séances varie en fonction de la pathologie, de l’implication de la personne et des résultats.
- Il y a tout d’abord un RDV téléphonique au préalable qui est gratuit, qui permet de s’assurer si la yogathérapie est adaptée et si la personne est motivé(e) pour commencer. Car pour que cela soit efficace, la personne va devoir pratiquer 20 minutes par jour.
- La 1ère séance consiste à faire le bilan de la pathologie qui est une photographie de l’instant « T ».
On fait aussi le bilan général de l’état physique, émotionnel et mental : depuis quand sont présents les troubles ? quel est l’environnement de la personne ? Puis on détermine ensemble les objectifs à atteindre. - De la séance 2 à la séance 4 c’est la mise en place des outils de la yogathérapie avec ajustement et adaptation à chaque séance. Le yogathérapeute va choisir les bons outils pour la personne (il y a plus de 100 outils en yogathérapie, donc on a le choix)
Ces 4 séances sont idéalement espacées d’une semaine pour pouvoir personnaliser au mieux le protocole de la personne en fonction de son retour d’expérience.
Durant ces séances, le yogathérapeute soutient, motive, coache pour la bonne mise en place de la prise en charge et pour permettre une totale autonomie. - De la séance 5 à 7 : Après avoir installé une routine journalière qui va contribuer à ancrer de la confiance en soi et un sentiment de sécurité avec des résultats encourageants, nous pouvons commencer le travail sur les traumas et les désancrages de croyances limitantes et négatives qui freinent pour aller de l’avant. C’est aussi à ce moment qu’il peut y avoir une baisse d’assiduité dans la pratique et qu’il est important de s’accrocher pour ne pas rechuter.
Les RDV réguliers avec le yogathérapeute permettent d’être soutenues pour ne pas baisser les bras.
Si la pratique journalière est installée, nous pouvons espacer les séances de 15 jours à 3 semaines en fonction des résultats. - De la séance 7 à 10 : Si la pratique a été régulière, les résultats sont présents et l’autonomie est installée.
La personne retrouve un mieux-être, elle s’est réappropriée son corps, elle a repris confiance en elle, elle a une meilleure gestion de ses émotions, elle retrouve un état d’équilibre et de paix, elle acquiert une meilleure connaissance d’elle-même.
Ont peut considérer que pour de la prévention de 1 à 3 séances peuvent suffire et pour la prise en charge d’un trouble de 3 à 10 séances sont une moyenne.
Au plaisir de vous accompagner sur votre chemin de guérison,
Céline